Tu as décidé de passer à l'action et d'aller interroger un membre de ta famille, grand-père, grand-mère, grand-oncle, grande-tante... C'est génial !
Il y a trois grandes étapes à retenir dans ta démarche : interviewe, note/enregistre/photographie… et vérifie !
Interviewe
Voici quelques questions pour te donner des pistes de démarrage de conversation avec un proche :
- Où et quand es-tu née(e) ?
- Où as-tu grandi ?
- Est-ce que tu te souviens de tes parents ?
- Où et quand sont-ils nés ?
- Comment étaient-ils physiquement ?
- Que faisaient-ils comme métier ?
- Comment était-ce de vivre à l'époque de ... ?
- As-tu des photographies d’eux ?
Je te donne juste le démarrage justement pour ne pas bloquer la conversation et laisser ton proche partir dans la direction qui le met le plus à l'aise.
Sois ouvert tout au long de l’entretien pour trouver de nouvelles questions à poser en fonction de ce que te dira ton interlocuteur et pour lancer la conversation vers ce qui t’intéresse : des noms, des dates, des lieux et des anecdotes sur les vies des membres de ta famille.
Au fur et à mesure de la discussion, les questions « Pourquoi ? », « Quand ? », « Avec qui ? » peuvent aussi stimuler la personne à te dire tous les détails.
Même si les anecdotes sont les éléments les plus précieux de votre entretien, garde en mémoire que tu as besoin de dates et de lieux les plus précis possible pour progresser dans ton arbre généalogique.
Et si mon proche est réticent à me donner des informations sur la famille ?
Pas de panique, dans certains cas, les gens vont te trouver trop curieux, surtout s'il se cache un secret de famille. Reste bienveillant, explique que ton intention n'est pas de raviver des souvenirs douloureux.
Ta démarche est celle de quelqu'un qui veut savoir d'où il vient, pas de quelqu'un qui veut raviver les querelles de familles. Celles-ci ne t’intéressent pas de toute façon !
Note, enregistre, photographie
Bien entendu, il est indispensable pour toi de noter précisément tout ce que tes proches vont te confier. Il est impossible de se souvenir de tout ce qu’ils te diront et tu risques de te mélanger les pinceaux avec les noms et les dates.
Si tu es à l’aise avec la prise de notes, munis-toi d’un carnet (pourquoi pas un nouveau carnet spécial généalogie !) et d’un bon crayon. Cependant, il peut être compliqué de prendre des notes pendant ta discussion avec ton proche. Si tu n’es pas habitué à écrire vite, cela peut te faire perdre le contact visuel important avec la personne que tu interviewes et ne pas être à fond pour rebondir sur ce qu’elle va te dire.
L’idéal est donc d’enregistrer son témoignage grâce à un petit microphone ou ton téléphone portable. Cela te permettra de ne te concentrer que sur votre échange. Personnellement j’utilise mon téléphone avec l’application « Enregistreur audio » (Audio recorder) de Sony Mobile Communications.
Certains filment même leur interview et cela peut-être une option en s’assurant que cela ne perturbe pas la personne que tu interroges !
Enfin, n’oublie pas ton appareil photo pour photographier les documents, les souvenirs ou les objets que ton proche va peut-être te montrer, en lui demandant son autorisation bien sûr !
Ça y est, tu as interrogé les membres de ta famille. Attention, vas tout de même lire le paragraphe suivant pour éviter de partir sur une mauvaise piste !
Vérifie
Interroger sa famille pour obtenir des informations sur ses ancêtres peut être très utile mais aussi très trompeur !
Je vais te donner l'exemple de mon arrière-arrière-grand-mère, Honorine PETREW. Ma mère m'a toujours dit qu'elle était d'origine anglaise, elle le savait de son père dont c'était la grand-mère. Lorsque j'ai commencé ma généalogie, j'ai beaucoup cherché Honorine, bille en tête, dans les archives anglaises… sans succès. Entre temps, mes recherches en France m'ont menées jusqu'à un document sur lequel le nom d'Honorine était orthographié Honorine PITROU. J’ai cru que le nom avait été mal orthographié en se basant sur sa prononciation en français.
Mais au fil de mes recherches j’ai fini par retrouver que le père d’Honorine s’appelait Philippe PITROU, lui-même fils de Pierre PITROU, tous des français bien de chez nous. Quelle déception ! Pourquoi cette légende autour d'Honorine ?
En regardant précisément les dates, je me suis rendue compte que ni mon grand-père, ni même son père n'avaient connu Honorine, décédée alors que mon arrière-grand-père avait 2 ans. Le père de celui-ci lui aura alors inventé une histoire autour de cette mère qu'il n'avait pas connue, histoire qui a traversé quatre générations jusqu'à ce que je me rende compte de la supercherie !
Alors méfie-toi du grand-oncle qui dit que ta famille descend des rois de France. Tant que cela n'est pas prouvé, mieux ne vaut pas s'emballer !
Il faut donc bien vérifier toutes les informations que tu obtiendras suite à tes interviews. Nous verrons bientôt comment vérifier ce que tes proches t’ont raconté.
À ce stade, je te propose aussi une autre ressource à télécharger : une fiche individuelle que tu peux utiliser pour chacun de tes ancêtres. À compléter une fois imprimée ou directement sur ton ordinateur. Elle peut aussi t’être utile pour tes entretiens, pour jongler facilement entre tes notes sur tes ancêtres.